Laura Garcia Vitoria

Territorios del conocimiento/Territoires de la connaissance Sociedad del conocimiento/Société de la connaissance : les regards sur l'identité personnelle et professionnelle dans la société de la connaissance

5/11/2008

Quand un «axiologue» vous écrit: réponse à un courrier de Pentecôte

Très cher ami,
Grand merci de toutes ces pistes de réflexion, même si - à dire vrai - certaines de tes formulations causeraient un vrai émoi chez précisément nos amis autrichiens de l’Institut des Etudes Axiologiques… qui ont notamment mené un travail tout à fait remarquable sur l’axiologie dans l’horizon culturel européen que je te recommande et qui ont, quant à eux, quasiment transposé à Vienne dans le domaine de la morale et des valeurs la démarche de l’école de Francfort (ville où par ailleurs, un siècle avant la création de ce lieu magique qui a abrité les débuts de cette école, le très nietzschéen Scheller a développé sa «Wissensoziologie» au travers d’un argumentaire axiologique dont, pour le coup, je me sens très proche, notamment pour ce qui est de la prise en compte des valeurs dans les constructions cognitives…).
Mais foin des références, même si, comme tu le sais, le cher Vinton que tu évoques est plus proche que tu ne le penses de ces questions au travers de sa bonne connaissance notamment de la culture germanique (tu sais que sa femme est allemande !).
Un mot supplémentaire tout de même pour te dire que je ne partage pas non plus ton étymologie de l’intellectio notamment cicéronienne, pas plus que le peu de cas que tu fais de l’actuel revival aristotélicien en la matière - et pas seulement de l’Ethique à Nicomaque -… Contrairement à ce que tu sembles affirmer, ils nous disent plus sur notre sujet (et, étonnamment, sur notre temps) que les écrits cunéiformes qui se semblent précisément très muets sur ces sujets… !
Si en effet tu souhaites une intervention de ma part dans ton colloque universitaire, c’est naturellement bien volontiers si mon agenda me le permet : merci donc de me le dire très vite si celui-ci a encore lieu cette année.
Dans l’attente donc d’une vraie disputatio comme au temps des abbés de Saint Victor (ou, si tu préfères, des moniales de Fontevraud, lieu où je réunis toujours mon conseil scientifique…).
Amicalement

Laura

5/10/2008

INFOETHIQUE ET IDENTITE (suite)

L’infoéthique commence à toucher chacun d’entre nous dans la mesure où notre identité sur les réseaux connaît non point les soi-disantes menaces sur lesquelles certains travaux ont pu mettre un accent non dénué de phantasmes, mais bien parce qu’elle change de statut de manière quasi paradigmatique. Et ceci alors même que se développent dans nos espaces publics et privés des écosystèmes de connaissances, des environnements intelligents et des pratiques où le web 3.0 ne sera pas seulement, nous le verrons, une démarche marketing.
On n’en retient ici qu’un seul exemple: la gestion de l’information personnelle. Le portail Myspace a ainsi ouvert aux autres portail à contenus sociaux (Facebook, Yahoo, Ebay Photobucket…) les informations personnelles de ses cent dix millions de profils actifs avec leurs vídéos, photos ou entrées de blog...). Le projet de MySpace, Microsoft et Google à ce propos se dénomme précisément « Identité ouverte », au travers duquel les internautes pourront utiliser le même nom d’usager, profil personnel et signature sur un grand nombre de sites et de portails chacun dans sa navigation en ligne pourra détenir un grand compte à partir duquel il pourra administrer ses profils sur des sites comme MySpace, Flickr, YouTube ou Blogger. La gestion de notre identité et donc de notre information personnelle ou personnalisée démultiplie de la sorte de manière considérable son impact, d’où la place de plus en plus essentielle d’une vraie éthique dans la diffusion de nos information et de nos savoirs.

Infoética: volvemos al reconocimiento de las verdaderas competencias y exactos peritages

Un artículo en Newsweek del 6 de marzo de 2008 ha retenido la atención de numerosos blogueros que, como hace el suizo Jean Philippe Accart, lo comentan ampliamente. ¿De qué se trata ? La Web pertenece a los internautas: la Web 2.0 que ponía de relieve una apropiación de las redes por los internautas engendra también –lo vemos todos los días cada vez más – rumores, errores, fraudes..: la cuestión de la validación, y en consecuencia de la ética de la información, es ahora cada vez más central que antes.

La demanda de contratación de profesionales que editan y validan los contenidos sobre la web con el fin de evitar la «malinfo» es creciente, señala en efecto Newsweek. Nosotros ya habíamos recordado en nuestras intervenciones anteriores que Google experimentaba desde diciembre, bajo la autoridad de la universidad de Standford, Knol, y que sobretodo el antiguo presidente de d'Harvard, Larry Summers colgaba en BigThink intervenciones de intelectuales o de personalidades que tenían como mérito ser reconocidas por su saber. Según L. Summers, " existe una verdadera demanda para que una parte de la Web sea validada por expertos de la información".
Hoy en día, el sitio About.com ve su popularidad crecer del 80% desde 2005, un sitio donde un cierto número de expertos de todos los campos validan los sitios registrados en la base de datos del motor
Llego pues el tiempo la «Web 3.0» señala la editorial, ello no significa sin embargo la desaparición del concepto de red social que continua presente, sino que cada uno debe reconocer sus límites como lo señala estos últimos días la encuesta de la BBC sobre Face Book. De ahí la cuestión que se plantean muchos: ¿la «Web 3.0 » constituye de alguna manera la revancha de los expertos? O más sencillamente una etapa indispensable para la economía del saber a la cual se dedica este blog

5/01/2008

L’infoéthique (suite) : le grand retour de la compétence et des expertises.

Un article paru dans Newsweek le 6 mars 2008 a retenu l’attention de nombreux bloggeurs qui, à l’image du suisse Jean Philippe Accart, le reprennent et le commentent largement. De quoi s’agit-il ? Le Web appartient aux internautes: le Web 2.0 qui mettait en avant une appropriation des réseaux par les internautes engendre aussi - nous le voyons aujourd’hui tous les jours et de plus en plus - les rumeurs, les fraudes, les erreurs : la question de la validation et donc de l’éthique de l'information est donc encore devenue plus centrale qu’auparavant.
La demande est croissante, souligne en effet Newsweek, pour recruter des professionnels qui éditent et valident les contenus sur le Web, afin d'éviter la « malinfo ». Nous avions déjà rappelé dans nos interventions que Google testait sous l'autorité de l'université Standford Knol depuis décembre dernier et que surtout l'ancien président d'Harvard, Larry Summers, lançait BigThink, des interviews d'intellectuels ou de personnalités qui avaient pour mérite d’être reconnues pour leurs savoirs. Selon L. Summers, " il existe une véritable demande pour qu'une partie du Web soit validée par des experts de l'information". Aujourd’hui, le site About.com voit sa popularité augmenter de 80% depuis 2005, un site où un certain nombre d'experts de tous domaines valident les sites enregistrés dans la base de données du moteur.
Le temps est donc venu, souligne l’éditorial, pour le « Web 3.0 » : cela ne signifie pas pour autant la disparition du concept de réseaux sociaux qui est bel et bien présent, mais que chacun doit reconnaître ses limites, comme l’a souligné ces derniers jours l’enquête de la BBC sur Face Book. D’où l’interrogation de beaucoup : le « Web 3.0 » ne constitue-t-il pas en quelque sorte la revanche des experts ? Ou plus simplement une étape indispensable pour l’économie du savoir auquel le présent blog est consacré ?