Poétique et contraintes de l'inachevé: la Philharmonie de Jean Nouvel

L'inachevé apparaît-il comme un vecteur de l'ego d'un artiste, ou plutôt de la valorisation de l'espace d'intervention de celui-ci?

Toujours est-il que la Philharmonie parisienne remet en lumière de telles interrogations.
Un tel débat apparaît d'autant plus intéressant que pour certains experts il s'agit là d'un projet qui remonte à une quinzaine d'années et pour lequel on peut s'interroger par là-même sur les technologies ainsi mises en œuvre.

Mais l'essentiel n'est pas là - et il serait d'ailleurs intéressant que le Living Lab hébergé par la Cité des sciences toute proche s'y penche en tant qu'outil de l'innovation ouverte et de l'urbanisme participatif -: à l'heure où il apparait impensable que le citoyen ne participe pas au développement d'un chantier qu'il va avoir à financer aussi chèrement, on peut se demander si le plus archaïque n'est pas précisément d'assister à la construction d'un bâtiment qu'il aura à côtoyer dans son quartier sans y avoir apporté son jugement face au génie solidaire qui n'aura peut-être même pas eu l'occasion quant à lui de bien connaître le territoire où il intervient.

Quinze années de retard donc, à moins que ce soit une révolution de retard!...