Vers des partenariats de savoirs
MANCHESTER: UN TERRITOIRE VECU COMME CAPITAL DE CONNAISSANCE
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Est ainsi envisagé la création d’un espace universitaire d’échange de connaissances, mais également un quartier muséal pour le Manchester du 21ème siècle, alors même qu’un espace innovant d’incubation vient d’être inauguré. L’initiative entend ainsi développer une économie de l’innovation basée sur la recherche, la science et le savoir.
L’objectif en 2008 est d’y donner naissance à de véritables communautés de l’innovation pour développer des idées neuves en matière d’investissement et d’inspiration de projets afin de transformer les potentiels de créativité en autant de vecteurs de compétitivité territoriale. Un fond a été crée à cette fin pour que le territoire devienne l’un des hubs d’interconnections d’une économie globale basée sur la connaissance. Telle est en tout cas la finalité du soutien d’un réseau comme NESTA à la démarche des autorités de Manchester.
Sont ainsi transformés en débats publics des sujets comme l’échange de connaissances tacites, l’acceptation des risques, la création d’espaces d’inclusion, les liens entre les aspirations culturelles et le développement d’expertises technologiques, la genèse d’un écosystème de stimulation de la croissance supportant les processus les plus innovants ou encore les nouvelles formes de gestion de la connaissance au travers de nouveaux réseaux, partenariats et polarités de compétences. Le tout afin de transformer le capital territorial de savoirs en production de services et en création d’activités et d’entreprises. Un capital de connaissances qui se fait vecteur d’attractivité, de compétitivité et de connectivité, en un mot de marketing territorial et de performance urbaine.
Six villes anglaises se disent ainsi « villes de la science » pour générer une véritable écologie d’innovation multidirectionnelle, avec de nouveaux horizons de transfert de savoirs, d’incubation et de capital risque. A Manchester comme ailleurs, c’est là le véritable défi qui attend les décideurs locaux, une vérité bonne à dire en ces temps d’élections municipales : on n’a pas besoin de ludothèques mais d’espaces d’initiation à la complexité des nouveaux processus à mettre en œuvre, en matière notamment de formation. Car l’innovation a besoin plus que jamais du soutien des institutions locales qui devront notamment apprendre à côtoyer et à accompagner les institutions de recherche pour créer pour leur région des avantages compétitifs sur le long terme. De même en est-il des HEI (Higher Education Institutions), ce qui n’est pas une mince affaire : faut-il en effet renoncer à accueillir les institutions universitaires dans les villes moyennes pour cultiver des pôles d’excellence comme on pourrait le penser, ce n’est pas si sûr et le débat reste largement ouvert pour peu que l’on ne traite pas de telles démarches en elles-mêmes, mais dans leurs rapports au tissu d’activités locales et surtout dans un positionnement prospectif partagé. En n’oublions pas notamment les exercices relatifs à une nécessaire cartographie des savoirs et le constat que l’économie de la connaissance est aussi une économie de flux.
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Source:
http://www.manchesterknowledge.com/
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