L’université d’été du MEDEF : un défi à construire
En intitulant son université d’été « L’étrangeté du monde, mode d’emploi », le MEDEF entend rendre visible à l’occasion de la rentrée 2010 les réalités apparues en ce début de siècle et les mutations fortes qui en sont issues pour le quotidien des entreprises.
Le plus frappant est que plusieurs mondes s’y sont côtoyés, mais sans se rencontrer pour autant. La topographie comme souvent en rendait compte : pour se rendre vers les studios de BFM ou tout simplement vers le restaurant à partir du café d’accueil, l’itinéraire imposé passait par le pavillon de l’innovation !
« Il faut passer par là » était dit avec grande courtoisie à certains chefs d’entreprises dépités du « détour » ainsi programmé. Une contrainte largement justifiée : là se passait l’essentiel, aux côtés de jeunes entreprises à la dynamique exemplaire d’ailleurs dans la compréhension aujourd’hui reconnue d’un accompagnement des représentants d’une « innovation de rupture ». Les débats qui les mettaient en scène - au-delà même de leurs espaces de démonstration - avaient là une liberté, et surtout un réalisme moins présent aux séances plénières qui fonctionnaient avec des règles évidement plus contraignantes. Métaphoriquement, la télé-présence chère à nos collègues de CISCO en constituait le meilleur des symboles.
Vous savez dit « étrangeté » ? Pour certains des participants certainement, pour lesquels les sujets retenus inscrivaient de réelles interrogations sur leurs visages, soulignant d’une certaine manière combien cet intitulé jusqu’à ce jour leur semblait… étrange.
A l’inverse, mais d’une manière au moins autant significative, les jeunes créateurs de start-ups, trouvaient ce mot tout aussi connoté, tant le décryptage de ce monde dit « étrange » leur semblait avoir été fait depuis longtemps…
En somme, semblant étrange à tout le monde - pour des raisons évidement totalement opposées -, il en devint au fil des trois jours une sorte de ferment d’unité pour des univers mentaux qui avaient tout pour ne pas se comprendre. Le message avait donc finalement réussi dans son objectif premier : rassembler au lieu de diviser !
Et de fait, les démonstrations et débats illustraient bien cette convergence, et c’est bien un monde économique nouveau qui transparaissait au-delà des mots : chacun sentait bien qu’il allait entrer dans une même communauté et que le splendide isolement d’avant-hier avait perdu tout réalité : non seulement l’isolement d’une entreprise en soi qui n’avait jamais eu beaucoup de sens, mais aussi par rapport au territoires d’accueil, à une Europe présente au quotidien et à une planète en effet de plus en plus proche, où le représentant allemand parlait l’anglais et le chef d’une entreprise de télécommunications chinoise… le français ! Jamais plus qu’aujourd’hui n’apparaissent justement lisibles les intérêts convergents lointains des uns et l’éloignement culturel des plus proches !
Un mode d’emploi était en effet nécessaire, incarné par une Laurence Parisot qui, dans son « nouveau job d’animatrice », apparaissait bien comme la femme de la situation ! C’est elle qui décryptait dès la plénière d’inauguration les propos de ses interlocuteurs, reformulant les propos de « John » (Chambers) ou encourageant ceux qui avaient en effet encore à mieux comprendre ce qui se semblait plus au fond si « étrange », mais une réelle évidence !
Le plus frappant est que plusieurs mondes s’y sont côtoyés, mais sans se rencontrer pour autant. La topographie comme souvent en rendait compte : pour se rendre vers les studios de BFM ou tout simplement vers le restaurant à partir du café d’accueil, l’itinéraire imposé passait par le pavillon de l’innovation !
« Il faut passer par là » était dit avec grande courtoisie à certains chefs d’entreprises dépités du « détour » ainsi programmé. Une contrainte largement justifiée : là se passait l’essentiel, aux côtés de jeunes entreprises à la dynamique exemplaire d’ailleurs dans la compréhension aujourd’hui reconnue d’un accompagnement des représentants d’une « innovation de rupture ». Les débats qui les mettaient en scène - au-delà même de leurs espaces de démonstration - avaient là une liberté, et surtout un réalisme moins présent aux séances plénières qui fonctionnaient avec des règles évidement plus contraignantes. Métaphoriquement, la télé-présence chère à nos collègues de CISCO en constituait le meilleur des symboles.
Vous savez dit « étrangeté » ? Pour certains des participants certainement, pour lesquels les sujets retenus inscrivaient de réelles interrogations sur leurs visages, soulignant d’une certaine manière combien cet intitulé jusqu’à ce jour leur semblait… étrange.
A l’inverse, mais d’une manière au moins autant significative, les jeunes créateurs de start-ups, trouvaient ce mot tout aussi connoté, tant le décryptage de ce monde dit « étrange » leur semblait avoir été fait depuis longtemps…
En somme, semblant étrange à tout le monde - pour des raisons évidement totalement opposées -, il en devint au fil des trois jours une sorte de ferment d’unité pour des univers mentaux qui avaient tout pour ne pas se comprendre. Le message avait donc finalement réussi dans son objectif premier : rassembler au lieu de diviser !
Et de fait, les démonstrations et débats illustraient bien cette convergence, et c’est bien un monde économique nouveau qui transparaissait au-delà des mots : chacun sentait bien qu’il allait entrer dans une même communauté et que le splendide isolement d’avant-hier avait perdu tout réalité : non seulement l’isolement d’une entreprise en soi qui n’avait jamais eu beaucoup de sens, mais aussi par rapport au territoires d’accueil, à une Europe présente au quotidien et à une planète en effet de plus en plus proche, où le représentant allemand parlait l’anglais et le chef d’une entreprise de télécommunications chinoise… le français ! Jamais plus qu’aujourd’hui n’apparaissent justement lisibles les intérêts convergents lointains des uns et l’éloignement culturel des plus proches !
Un mode d’emploi était en effet nécessaire, incarné par une Laurence Parisot qui, dans son « nouveau job d’animatrice », apparaissait bien comme la femme de la situation ! C’est elle qui décryptait dès la plénière d’inauguration les propos de ses interlocuteurs, reformulant les propos de « John » (Chambers) ou encourageant ceux qui avaient en effet encore à mieux comprendre ce qui se semblait plus au fond si « étrange », mais une réelle évidence !
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home