Laura Garcia Vitoria

Territorios del conocimiento/Territoires de la connaissance Sociedad del conocimiento/Société de la connaissance : les regards sur l'identité personnelle et professionnelle dans la société de la connaissance

6/29/2008

"La connaissance des mots conduit à la connaissance des choses" (Platon)

De: laura.garcia
Envoyé: lundi 30 juin 2008 16:55
À: JObjet:
RE: Un argumentaire dominical en 10 points
Cher ami,Puisque noces il y a, regardons la chambre des époux de Mantegna où le futur des mariés est vu au travers d'une syntaxe du passé.Plus qu'un croisement, il y a là une nécessaire homogénéité, voir une cohérence difficile à gérer en temps de crise de repères.Plus que de sondage, je parlerai quant à moi de vision... ou de manque de vision!
LGV
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J a dit: "Attention. Tu confonds là "avenir" (histoire de l'avenir) et le futur qu'il s'essaie à sonder. Tu remarqueras qu'il y a une sorte de croisement du présent entre passé/avenir et autrefois/futur. Le futur est quelque chose de précis dans l'avenir. On épousera son >>> futur dans l'avenir".
j
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De : laura.garcia
Envoyé : dimanche 29 juin 2008 13:58
À : YY
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Très cher ami,
A vrai dire, je ne vois pas bien ta chronologie : on a ainsi pu comparer notre «monde post-monétaire» à celui «pré-monétaire» en Grèce ou en Asie mineure par exemple.
Les philosophes de leurs coté évoquent des mutations du concept de «Sophia» face à la perception du futur.
Pour ce qui est de fermetures et des réveils, tu sais bien qu’ils ont été multiples : la Renaissance Carolingienne a été une ouverture et la Chine ne s’est pas seulement fermée à partir du XVème siècle, mais déjà bien avant.
Pour ce qui est surtout d’«engranger de la connaissance», elle s’est toujours faite en Occident à travers la catégorisation de savoirs (je suppose que c’est ce que tu nommes filtre) plus qu’au travers d’achats, à moins que tu considères comme telle l’appropriation de la culture grecque par Rome…
C’est ne pas un hasard si les cités hellénistiques de l’époque romaine nous passionnent tant aujourd’hui, c’est que nous y trouvons en effet les mécanismes des empreints culturels et des glissement sémantiques qui font que les mots restent les mêmes mais non leur sens. Nos contemporains voient ainsi leur vocabulaire même leurs échapper et se voient donc condamnés à errer avec des formules purement prédictives.
Comme le laisse entendre précisément Attali, le futur est d’abord une histoire et nous avons du mal à l’appréhender quant nous n’arrivons plus à nous penser nous-mêmes en fonction de ce que nous avons été.
LGV
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De : YY
Envoyé : dimanche 29 juin 2008 13:58
À : laura.garcia
Objet : Re: Un argumentaire dominical en 10 points

“Nous sommes donc passés d’une société des certitudes à un monde où l’incertitude est une réalité que nous entretenons à loisir, quitte à nous reprocher celles qui nous restent».
Je rejoins pas mal de tes commentaires. Mais ici ma lecture est la suivante : cette incertitude vient du "choc du futur", elle est celle du lendemain.
Il y a toujours eu trois grande réponses humaines à cette incertitude :
(1) la gnose pour le connaitre et le conjurer (qualitatif) par avance,
(2) l'argent, pour s'assurer qu'il en restera (quantitatif) suffisamment pour acheter lendemain,
(3) la sagesse pour en comprendre le sens (significatif).
Aujourd'hui on s'acharne à engranger de la connaissance à coup de milliards, sans prendre le temps d'en filtrer la substantifique moelle. Au 15ème siècle l'Asie s'est fermée et l'Europe s'est réveillée. Actuellement, l'Amérique sombre dans l'activisme (elle se noie et s'agite au lieu de nager). C'est à la diversité européenne d'entre(re)prendre la catalyse d'un monde post-monétaire et post-démocratique.
YY