Pas d’agora sans Twitter ?
Un nouveau débat s’esquisse sur l’utilisation de Twitter (l’équivalent de «gazouillis» en français) dans la communication politique. Il n’aurait pas là de quoi poster un nouveau billet si ce n’étaient pas toujours les mêmes qui disaient les mêmes choses et avec les mêmes obsessions. Nous assistons en matière de communication politique à la démultiplication des outils, des technologies et des interfaces, mais si nous n’avons rien de plus à dire ? D’ici à évoquer, à la suite de Dominique Wolton, une « saturation du message politique … Le direct ne vaut pas grand-chose sans son contexte, sans mise en perspective, sans connaissances ». Et si c’était surtout ce dernier mot qui faisait toute la différence ?
Traversons l’Atlantique : l’image est ici triple. Celle d’une part d’une réunion organisée par les Républicains à la Chambre des Représentants et évoquée en direct par les élus eux-mêmes via Twitter et les caméras de téléphones portables. Celle ensuite d’un débat via Twitter entre les représentants des deux candidats et animé par un modérateur a récemment été organisé à l'occasion du… Forum de la démocratie personnelle : des montages techniques permettaient ici de suivre simultanément les tweets des trois intervenants, auxquels s'ajoutaient ceux du public… Les militants d’Obama enfin qui s’abonnent à son Twitter reçoivent régulièrement sur leurs téléphones portables des SMS qui les tiennent au courant des derniers événements, des meetings à venir, des débats et de la campagne en général. Notons néanmoins au passage que ce sont presque toujours les collaborateurs et non les candidats qui se trouvent à l’œuvre dans ces opérations de désintermédiation de la communication et du passage du marketing de l’offre à un marketing de la demande.
D’aucuns soulignent qu’il semble difficile de « moderniser le débat politique avec des messages de 140 caractères ou moins ». Mais si certains de leurs auteurs sur bien des points n’avaient pas de quoi prolonger une nanophrase ? Les échanges sont fragmentés, certes, mais ne vaut-il souvent pas mieux s’abstenir d’une analyse systémique de certains discours ou, pire, de certaines listes de diffusion ?
Comme l’ont souligné de multiples commentaires, le micro-blogging - ou toute autre forme de mob-logging - n’en est en réalité qu’un tout début. Particulièrement intéressant par exemple s’avère être en effet TwitterLocal, qui permet de géo-localiser les informations et tweets échangés dans une localité donnée. Il semble d’ailleurs que ce soit un maire - Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes - qui ait été l’un des premiers hommes politiques à s’être inscrit sur Twitter. Et si, là aussi, le rapport au territoire qui faisait la différence ?
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Commentaires reçus dans ma boite aux lettres:
De: Brigitte
Envoyé: mercredi 13 août 2008 10:18
À: laura.garcia
Objet: Re: Pas d’agora sans Twitter ?
Chère Laura,
Votre analyse sur Twitter (que je ne connaissais pas) est très intéressante.
Car dans ce concept de "société de la connaissance", il s'agit de savoir quelle connaissance doit être diffusée : il y a effectivement lieu de s'interroger sur "ceux" qui auront le "monopole" de cette diffusion ! Les entreprises et leurs lobbyings marchands (intention de faire du profit, peu importe le "sens" du message) ou un partage de la réflexion scientifique et des groupes de pensée (universités, ONG, et pourquoi pas les grandes religions pour éviter les dérives des messages des sectes ou des extrêmismes, ... ?) au niveau international ?
Vous parlez des USA, mais la même chose se passe chez nous. Serons-nous toujours assommés de la culture "star academy", en assistant à la suppression d'émissions intéressantes culturelles ou d'analyse de la société et de son environnement, sur d'autres chaînes (sauf à "s'abonner toujours plus" à de nouveaux canaux de diffusion - TNT, câble, ...). Que dire bien sûr du numérique, qui va amplifier ce phénomène !
Peut-être qu'une réflexion doit avoir lieu entre la connaissance et le territoire, à condition que le territoire ne s'enferme pas dans sa propre connaissance et ne la considère comme la "vérité" contre celle des autres ...
Je ne sais pas si je suis autorisée à vous communiquer ces quelques commentaires qui me viennent !
Bien amicalement.
Brigitte.
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De: Bruno
Envoyé: mercredi 13 août 2008 09:17
À: laura.garcia
Objet: Re: Pas d’agora sans Twitter ?
A trop saturer la communication il n'y a plus de communication...
C'est un outil pratique pour les précurseurs mais qui va s'enliser assez rapidement dans la masse. Il sert aux US pour répandre les rumeurs (ou plutôt des avis concis).
Salutations, Best regards, Cu stima, Vriendelijke groeten,
Bruno
D’aucuns soulignent qu’il semble difficile de « moderniser le débat politique avec des messages de 140 caractères ou moins ». Mais si certains de leurs auteurs sur bien des points n’avaient pas de quoi prolonger une nanophrase ? Les échanges sont fragmentés, certes, mais ne vaut-il souvent pas mieux s’abstenir d’une analyse systémique de certains discours ou, pire, de certaines listes de diffusion ?
Comme l’ont souligné de multiples commentaires, le micro-blogging - ou toute autre forme de mob-logging - n’en est en réalité qu’un tout début. Particulièrement intéressant par exemple s’avère être en effet TwitterLocal, qui permet de géo-localiser les informations et tweets échangés dans une localité donnée. Il semble d’ailleurs que ce soit un maire - Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes - qui ait été l’un des premiers hommes politiques à s’être inscrit sur Twitter. Et si, là aussi, le rapport au territoire qui faisait la différence ?
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Commentaires reçus dans ma boite aux lettres:
De: Brigitte
Envoyé: mercredi 13 août 2008 10:18
À: laura.garcia
Objet: Re: Pas d’agora sans Twitter ?
Chère Laura,
Votre analyse sur Twitter (que je ne connaissais pas) est très intéressante.
Car dans ce concept de "société de la connaissance", il s'agit de savoir quelle connaissance doit être diffusée : il y a effectivement lieu de s'interroger sur "ceux" qui auront le "monopole" de cette diffusion ! Les entreprises et leurs lobbyings marchands (intention de faire du profit, peu importe le "sens" du message) ou un partage de la réflexion scientifique et des groupes de pensée (universités, ONG, et pourquoi pas les grandes religions pour éviter les dérives des messages des sectes ou des extrêmismes, ... ?) au niveau international ?
Vous parlez des USA, mais la même chose se passe chez nous. Serons-nous toujours assommés de la culture "star academy", en assistant à la suppression d'émissions intéressantes culturelles ou d'analyse de la société et de son environnement, sur d'autres chaînes (sauf à "s'abonner toujours plus" à de nouveaux canaux de diffusion - TNT, câble, ...). Que dire bien sûr du numérique, qui va amplifier ce phénomène !
Peut-être qu'une réflexion doit avoir lieu entre la connaissance et le territoire, à condition que le territoire ne s'enferme pas dans sa propre connaissance et ne la considère comme la "vérité" contre celle des autres ...
Je ne sais pas si je suis autorisée à vous communiquer ces quelques commentaires qui me viennent !
Bien amicalement.
Brigitte.
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De: Bruno
Envoyé: mercredi 13 août 2008 09:17
À: laura.garcia
Objet: Re: Pas d’agora sans Twitter ?
A trop saturer la communication il n'y a plus de communication...
C'est un outil pratique pour les précurseurs mais qui va s'enliser assez rapidement dans la masse. Il sert aux US pour répandre les rumeurs (ou plutôt des avis concis).
Salutations, Best regards, Cu stima, Vriendelijke groeten,
Bruno
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