Le «management humaniste» à l’heure de la société de la connaissance
Une période qui connaît tout à la fois une mutation conjoncturelle comme la nôtre - au travers de la crise - et surtout une révolution structurelle dont on ne voit aujoud’hui que les premiers signes - le développement d’une économie basée sur la connaissance - ne peuvent échapper à de fortes confusions sémantiques. Dans le dictionnaire des faux-amis du vocabulaire contemporain, le mot « humaniste » se trouve ainsi en bonne place comme le montre une fois de plus la multiplication des propos en la matière dans le cadre du colloque qui se tient à l’occasion de la remise par l’Académie des Sciences Morales et Politiques du prix «Olivier Lecerf» pour… le management humaniste.
Ce flot de commentaires véhicule tout à la fois ce que l’on avait espéré ne plus jamais entendre à l’heure où un changement de paradigmes s’impose: un éditorial évoque ainsi l’aide aux personnes (sic) à partir d’objetifs élaborés il y a une trentaine d’années. On y apprend notamment - on croit rêver - qu’il faut «respecter les gens», que ceci est une affaire de volonté…, mais aussi que les managers en soient «convaincus». Lorsque nous songeons à tout ce que nos lecteurs peuvent nous évoquer tout au long de l’écriture de ce blog, on croit comprendre que l’auteur de tels éditoriaux s’est définitivement détaché de ses propres voeux de vision anticipatrice pour se réfugier dans son passé et surtout ses illusions que l’on peinerait à retrouver sur le terrain.
D’autres se regroupent, échangent et proposent: ainsi, sept grands chefs d’entreprises autour de Christian Nibourel, le patron d’Accenture, viennent de créer un groupe de réflexion pour «réconcilier performance économique et progrès social». Là, le management humaniste prend une autre couleur, réellement prospective celle-ci, et dont nous sommes heureux de reprendre à notre compte les grands traits.
Il s’agit, aux jeux de ces grands chefs d’entreprise de repenser, ni plus ni moins, le rapport à l’économie et à l’entreprise en modifiant les «schémas du passé». Autrement dit, ce que l’ont appelle «management humaniste» - ils préfèrent, eux, ne pas utiliser ce terme - est avant tout une question de création de valeurs au travers de ce qui fait l’entreprise (on pourrait en dire au moins autant pour le service public…) pour son écosystème, en termes de contribution à l’employabilité par exemple. L’entreprise se fait ainsi, sous leur plume, le lieu de la construction des compétences.
Voilà ce qui nous mobilise et c’est bien volontiers que nous appelons à ouvrir un tel débat pour développer, à leurs côtés, une réflexion sur la création de ces nouveaux systèmes construits sur une vision à long terme et sur la création de valeurs au travers de la transmission de savoirs.Il s’agit, aux jeux de ces grands chefs d’entreprise de repenser, ni plus ni moins, le rapport à l’économie et à l’entreprise en modifiant les «schémas du passé». Autrement dit, ce que l’ont appelle «management humaniste» - ils préfèrent, eux, ne pas utiliser ce terme - est avant tout une question de création de valeurs au travers de ce qui fait l’entreprise (on pourrait en dire au moins autant pour le service public…) pour son écosystème, en termes de contribution à l’employabilité par exemple. L’entreprise se fait ainsi, sous leur plume, le lieu de la construction des compétences.
Voilà au demeurant une vraie définition de l'humanisme contemporain!
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