Laura Garcia Vitoria

Territorios del conocimiento/Territoires de la connaissance Sociedad del conocimiento/Société de la connaissance : les regards sur l'identité personnelle et professionnelle dans la société de la connaissance

9/05/2009

Pour un developpement basé sur l'innovation

Le LIVING LAB des TERRITOIRES DE DEMAIN et l’invention de cadres et modèles innovants pour l’application des TIC au développement

La présente intervention a comme objectif de proposer un nouveau cadre d’action non pas bien sûr pour écarter d’un revers de main les schémas traditionnels de financement, mais pour illustrer l’incohérence, à ce niveau, de l’interaction entre les stratégies de développement et celles relatives à l’innovation. On ne saurait en effet évoquer le chantier du financement sans parler - qu’il s’agisse au demeurant des entités publiques ou privées - de la motivation qui en constitue le vrai moteur. Or, osons le dire dans l’enceinte genevoise : les actions la plupart du temps proposées au titre du développement ne motivent guère la plupart des parties en présence, à l’exception évidente de ce qui y voient un intérêt quelque peu égocentré. Pas même souvent les bénéficiaires… Alors, évoquer celui des donateurs…
Les travaux et réflexions en cours depuis maintenant près d’une année au sein du Living Lab des Territoires de Demain et maintenant tout récemment au sein de notre Communauté d’Innovation et de Connaissances nous parlent tout à l’inverse d’échanges fructueux dans l’intérêt de toutes les parties en présence dans le secteur du développement.

Il s’agit d’abord bien sûr d’éviter d’entamer toute action sans prise de contact avec les universités locales d’une part et les initiatives entrepreneuriales locales - aussi modestes soient-elles -. Mais surtout, et c’est là l’orientation majeure de notre démarche, il est essentiel de placer l’usager des services et produits - même basiques - ou le consommateur de manière générale au cœur du dispositif. Le territoire bénéficiaire doit être vu comme interactif, tout à fait à même (même si, en certains cas, cela peut encore amener certains acteurs blasés à en sourire) d’apporter sa contribution à une démarche alors vraiment perçue comme partenariale.
La perception de l’existence d’un partenariat à travers l’échange de réflexions sur un produit ou un concept n’est pas une utopie -, elle intéresse fortement, nous le savons tous, les opérateurs et les fournisseurs de services et ceci dans tous les domaines, dans le monde rural par exemple. C’est ainsi le champ de l’innovation ouverte, de l’innovation de rupture parfois, qui rénove en profondeur non seulement les méthodologies et stratégies déployées, mais aussi précisément les mécanismes de financement.
A l’heure où la crise économique condamne les plus réticents à regarder vers de nouveaux horizons, il nous semble essentiel que soit prise en compte ici et maintenant le principe d’un développement basée sur l’innovation. C’est en tout cas ce débat-là d’un «partenariat augmenté» que notre Fondation entend ouvrir à l’occasion de ces consultations du Groupe des Nations-Unis sur la Société de l’Information.