Le statut du geste à l’heure des technologies cognitives
A l’heure où se démultiplient les rhétoriques plus ou moins pertinentes en matière de dialectiques supposées entre le réel et le virtuel, la perception du geste est au cœur de nombreuses expérimentations et réflexions.
Nous retrouvons ainsi la globalisation du geste qui inclut à nouveau, comme cela avait été largement théorisé et publié au 18ème siècle dans des traités spécifiques, l’ensemble de nos mouvements corporels.
Ainsi, le moindre positionnement des doigts ou du visage s’inscrit à nouveau – suite à une tradition comportementale dont nous avons des exemples dès la fin du Moyen Age, tout au long de la Renaissance et de l’époque de la naissance de la pensée scientifique – dans une globalisation du mouvement dont chaque composante est porteuse de symboles.
Cette théorisation très ancienne s’avère d’ailleurs contemporaine de la naissance des mouvements ésotériques qui, au départ, ont largement utilisé de telles possibilités pour partager la signification et assurer l’entrée dans des mondes symboliques.
Ce ne sont néanmoins pas les dernières à avoir oublié en quelque sorte les traditions qui ont marqué le contexte culturel de leur apparition et ce sont les technologies les plus nouvelles (en termes d’immersion virtuelle, de e-santé…) qui nous permettent ainsi de redécouvrir un demi millénaire de langage gestuel.