Quand un «axiologue» vous écrit: réponse à un courrier de Pentecôte
Très cher ami,
Grand merci de toutes ces pistes de réflexion, même si - à dire vrai - certaines de tes formulations causeraient un vrai émoi chez précisément nos amis autrichiens de l’Institut des Etudes Axiologiques… qui ont notamment mené un travail tout à fait remarquable sur l’axiologie dans l’horizon culturel européen que je te recommande et qui ont, quant à eux, quasiment transposé à Vienne dans le domaine de la morale et des valeurs la démarche de l’école de Francfort (ville où par ailleurs, un siècle avant la création de ce lieu magique qui a abrité les débuts de cette école, le très nietzschéen Scheller a développé sa «Wissensoziologie» au travers d’un argumentaire axiologique dont, pour le coup, je me sens très proche, notamment pour ce qui est de la prise en compte des valeurs dans les constructions cognitives…).
Mais foin des références, même si, comme tu le sais, le cher Vinton que tu évoques est plus proche que tu ne le penses de ces questions au travers de sa bonne connaissance notamment de la culture germanique (tu sais que sa femme est allemande !).
Un mot supplémentaire tout de même pour te dire que je ne partage pas non plus ton étymologie de l’intellectio notamment cicéronienne, pas plus que le peu de cas que tu fais de l’actuel revival aristotélicien en la matière - et pas seulement de l’Ethique à Nicomaque -… Contrairement à ce que tu sembles affirmer, ils nous disent plus sur notre sujet (et, étonnamment, sur notre temps) que les écrits cunéiformes qui se semblent précisément très muets sur ces sujets… !
Si en effet tu souhaites une intervention de ma part dans ton colloque universitaire, c’est naturellement bien volontiers si mon agenda me le permet : merci donc de me le dire très vite si celui-ci a encore lieu cette année.
Dans l’attente donc d’une vraie disputatio comme au temps des abbés de Saint Victor (ou, si tu préfères, des moniales de Fontevraud, lieu où je réunis toujours mon conseil scientifique…).
Amicalement
Laura
Grand merci de toutes ces pistes de réflexion, même si - à dire vrai - certaines de tes formulations causeraient un vrai émoi chez précisément nos amis autrichiens de l’Institut des Etudes Axiologiques… qui ont notamment mené un travail tout à fait remarquable sur l’axiologie dans l’horizon culturel européen que je te recommande et qui ont, quant à eux, quasiment transposé à Vienne dans le domaine de la morale et des valeurs la démarche de l’école de Francfort (ville où par ailleurs, un siècle avant la création de ce lieu magique qui a abrité les débuts de cette école, le très nietzschéen Scheller a développé sa «Wissensoziologie» au travers d’un argumentaire axiologique dont, pour le coup, je me sens très proche, notamment pour ce qui est de la prise en compte des valeurs dans les constructions cognitives…).
Mais foin des références, même si, comme tu le sais, le cher Vinton que tu évoques est plus proche que tu ne le penses de ces questions au travers de sa bonne connaissance notamment de la culture germanique (tu sais que sa femme est allemande !).
Un mot supplémentaire tout de même pour te dire que je ne partage pas non plus ton étymologie de l’intellectio notamment cicéronienne, pas plus que le peu de cas que tu fais de l’actuel revival aristotélicien en la matière - et pas seulement de l’Ethique à Nicomaque -… Contrairement à ce que tu sembles affirmer, ils nous disent plus sur notre sujet (et, étonnamment, sur notre temps) que les écrits cunéiformes qui se semblent précisément très muets sur ces sujets… !
Si en effet tu souhaites une intervention de ma part dans ton colloque universitaire, c’est naturellement bien volontiers si mon agenda me le permet : merci donc de me le dire très vite si celui-ci a encore lieu cette année.
Dans l’attente donc d’une vraie disputatio comme au temps des abbés de Saint Victor (ou, si tu préfères, des moniales de Fontevraud, lieu où je réunis toujours mon conseil scientifique…).
Amicalement
Laura