Laura Garcia Vitoria

Territorios del conocimiento/Territoires de la connaissance Sociedad del conocimiento/Société de la connaissance : les regards sur l'identité personnelle et professionnelle dans la société de la connaissance

5/01/2008

L’infoéthique (suite) : le grand retour de la compétence et des expertises.

Un article paru dans Newsweek le 6 mars 2008 a retenu l’attention de nombreux bloggeurs qui, à l’image du suisse Jean Philippe Accart, le reprennent et le commentent largement. De quoi s’agit-il ? Le Web appartient aux internautes: le Web 2.0 qui mettait en avant une appropriation des réseaux par les internautes engendre aussi - nous le voyons aujourd’hui tous les jours et de plus en plus - les rumeurs, les fraudes, les erreurs : la question de la validation et donc de l’éthique de l'information est donc encore devenue plus centrale qu’auparavant.
La demande est croissante, souligne en effet Newsweek, pour recruter des professionnels qui éditent et valident les contenus sur le Web, afin d'éviter la « malinfo ». Nous avions déjà rappelé dans nos interventions que Google testait sous l'autorité de l'université Standford Knol depuis décembre dernier et que surtout l'ancien président d'Harvard, Larry Summers, lançait BigThink, des interviews d'intellectuels ou de personnalités qui avaient pour mérite d’être reconnues pour leurs savoirs. Selon L. Summers, " il existe une véritable demande pour qu'une partie du Web soit validée par des experts de l'information". Aujourd’hui, le site About.com voit sa popularité augmenter de 80% depuis 2005, un site où un certain nombre d'experts de tous domaines valident les sites enregistrés dans la base de données du moteur.
Le temps est donc venu, souligne l’éditorial, pour le « Web 3.0 » : cela ne signifie pas pour autant la disparition du concept de réseaux sociaux qui est bel et bien présent, mais que chacun doit reconnaître ses limites, comme l’a souligné ces derniers jours l’enquête de la BBC sur Face Book. D’où l’interrogation de beaucoup : le « Web 3.0 » ne constitue-t-il pas en quelque sorte la revanche des experts ? Ou plus simplement une étape indispensable pour l’économie du savoir auquel le présent blog est consacré ?